Le 6 décembre 1990, José Ensch s’enregistre elle-même, alors qu’elle fait des essais pour « Mondorf », pour une séance de lecture que nous n’avons malheureusement pas pu identifier. Elle lit, travaille et retravaille ses poèmes, afin d’obtenir un résultat qui la satisfait lors de ses lectures. Les auditeurs des séances de lecture de José Ensch ont toujours été frappés par sa façon très vive et expressive de transmettre ses vers au public. Cette expressivité était donc le résultat de multiples essais et répétitions, dont au moins une a été enregistrée afin de permettre à l’auteure de se contrôler elle-même.
Extrait:
Cette cassette fait partie des quelques 600 cassettes et microcassettes audio enregistrées par José Ensch au fil de sa vie, qui font partie de son fonds d’archives CNL L-10. On y trouve des émissions, qui l’ont intéressées, passées à la radio ou à la télévision, au Luxembourg et à l’étranger. Il y a aussi des portraits de ou des entretiens avec des poètes, de A comme Aragon ou Apollinaire à Y comme Yourcenar. Il y a des enregistrements thématiques, du théâtre enregistré et de la musique. On y trouve en outre des enregistrements d’émissions sur et d’interviews avec José Ensch diffusés à la radio luxembourgeoise, parfois accompagnés du matériel sonore étendu, nécessaire à la préparation de ces émissions. Par ailleurs, il y a bon nombre d’entretiens et discussions avec G.P., donc Gisèle Prassinos, dans lesquels les deux femmes et amies s’échangeaient, en partie par téléphone, sur des sujets divers et variés.
Cette cassette voudrait mettre en évidence les documents sonores du Centre national de littérature CNL, face quelque peu cachée de nos fonds d’archives. La collecte systématique de documents sonores fait bien entendu partie des missions du Centre national de l’audiovisuel CNA, non pas de celles du CNL. Cependant, nous conservons au CNL les cassettes audio ou vidéo, disques, bandes magnétiques, CD, DVD ou enregistrements digitaux qui nous arrivent des auteurs avec les documents papiers et les objets. Parfois, nous avons besoin de l’aide du CNA ou de firmes spécialisées afin de pouvoir écouter le contenu de supports pour lesquels nous ne disposons pas de lecteurs adaptés ou afin de faire copies digitales de sauvegarde de supports fragiles.
Nicole Sahl